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dimanche, octobre 17, 2021

"La chair", de Rosa Montero (Espagne)

 


Soledad est une femme qui va fêter son soixantième anniversaire. Séduisante, elle a connu de nombreux amants, sans jamais ne marier ni avoir d’enfants. Son dernier amant vient de l’abandonner, la délaissant au moment ou sa femme vient de tomber enceinte. Soledad doit aller à l’Opéra voir et écouter Tristan et Iseult – un morceau qu’elle écoutait précisément avec son amant jusqu’à l’extase - et il n’est pas question d’y aller seule et de croiser son ex dans les couloirs non accompagnée.

Mais Soledad n’a personne de satisfaisant en vue pour cette soirée. Elle se tourne alors vers un site spécialisé et repère un Escort Boy qui fera l’affaire : Adam, 35 ans, magnifique –il fera sensation lorsqu’il s’assiéra à ses côtés, et l’ex-amant ressentira même peut-être une pointe de jalousie en le voyant à côté d’elle – c’est du moins ce que se dit Soledad dans son for intérieur.

Normalement Adam aurait dû rentrer dans Madrid une fois l’Opéra terminé. Mais un curieux incident devant un restaurant chinois que Soledad connaît bien en décidera autrement : en défendant le propriétaire du restaurant d’une agression à l’arme blanche, il va contraindre Soledad à l’inviter à se remettre les idées en place dans son prestigieux appartement madrilène, ce qui n’était pas du tout au programme …

Commence alors une relation tumultueuse entre Soledad et Adam. Désir ? Amours tarifées ? Relation amoureuse ? Difficile à déterminer, Soledad oscillant entre addiction à la chair du beau jeune homme et fascination pour son rôle de maîtresse femme achetant des vêtements magnifiques à son compagnon …

Rosa Montero excelle à dépeindre la femme de 60 ans, en lutte perpétuelle contre les méfaits du temps. « Le corps était une chose terrible, en effet. La vieillesse et la détérioration s’y tapissaient insidieusement et l’intéressé était souvent le dernier à l’apprendre.”

Il y a des pages hilarantes, notamment celle où elle décrit la valise d’une femme de son âge en déplacement : une liste infinie de produits pour combler les défauts inévitables qui apparaissent à la soixantaine.

dimanche, mars 09, 2014

Le Roi transparent, de Rosa Montero

Rosa Montero est une auteure et journaliste espagnole, née en 1951 à Madrid.
Elle a écrit des essais, des contes, et surtout une quinzaine de romans, dont beaucoup ont été traduits en français.


Le Roi transparent est l'un des plus connus. Il a été publié en 2005 chez Alfaguara et en 2008 chez Métailié pour la traduction française.

« Je me revois en train de labourer le champ avec mon père et mon frère, il y a si longtemps qu'on dirait une autre vie. Le printemps nous talonne, l'été se rue sur nous et nous sommes très en retard pour les semailles : cette année, non seulement nous avons dû labourer en premier les champs du seigneur, comme d'habitude, mais il a fallu aussi réparer les fossés de son château, faire provision de vivres et d'eau dans les tours, étriller ses puissants chevaux de bataille et débroussailler les prés autour de la forteresse afin d'éviter que les archers ennemis puissent s'y embusquer. »

C'est l'histoire d'une paysanne, nommée Léola, qui vit dans le sud de la France.
L'histoire se passe au Moyen Age. Dès le début du roman,sa maison est brûlée et son père et son fiancé sont recrutés de force pour aller faire la guerre. Elle part alors seule sur les chemins. Pour sa sécurité, elle décide de se déguiser en chevalier. Elle rencontre une sorcière, Nynève, qui va l'aider à acquérir de nombreuses connaissances et lui faire rencontrer un grand nombre de personnages, comme Aliénor d'Aquitaine ou Richard Coeur de Lion.
Il s'agit donc à la fois d'un roman initiatique et d'un roman d'aventures : l'histoire est prétexte au voyage, à l'exploration, à la réflexion sur la vie et sur la mort, l'amitié, la fidélité, la justice, la vérité et le mensonge...

Ce livre est très documenté, mais Rosa Montero a pris ses distances et beaucoup de libertés avec la stricte vérité historique (et géographique), comme elle l'explique elle-même :
« Le Roi transparent est né de ma passion pour le monde médiéval. Non que j'aie décidé d'écrire un roman historique sur le XIIe siècle et que je me sois ensuite documentée, mais parce que le livre a surgi spontanément d'une immersion préalable dans le sujet, de mon goût de lectrice pour cette époque. En réalité, s'il fallait faire entrer ce livre dans un genre narratif, je crois qu'il se trouverait plutôt dans celui des romans d'aventures ou fantastiques. […] Plus que les données historiques, j'ai voulu saisir les mythes et les rêves, l'odeur et la sueur de ce temps-là. De sorte que ce livre est volontairement anachronique, ou plutôt achronique. Au cours des vingt-cinq années que durent les péripéties de Léola sont narrés des événements qui s'étendent sur un siècle et demi. Par exemple, les deux croisades populaires qui sont citées ont vraiment existé et se sont vraiment achevées aussi lamentablement mais la première, celle de Pierre d'Amiens, a eu lieu en 1095 et celle des Enfants en 1212, de sorte que maître Roland n'a pas pu être témoin des deux, comme il le prétend. Toutefois, je crois qu'en rapprochant ces croisades dans le temps j'ai reflété une vérité plus importante, qui est l'incessante cohue vagabonde qui peuplait les chemins à cette époque. »
Elle reconstruit donc l'Histoire pour faire ressortir ce qui constitue selon elle l'essence de cette époque.

Rosa Montero a un vrai talent de conteuse. J'aime beaucoup cette auteure. Si vous êtes comme moi, nous avons de la chance : elle sera présente sur la prochaine Comédie du livre !
Elle fera partie des trois auteurs hispanophones accueillis à l'occasion de la mise à l'honneur des éditions Métailié (avec Santiago Gamboa, Colombien, et Luis Sepúlveda, Chilien).
Pour en savoir plus :
Rachel Mihault
Le Roi transparent, de Rosa Montero, Editions Métailié, Paris, 2008

mercredi, avril 20, 2022

"La bonne chance" de Rosa Montero (Espagne)

 


Après « la chair » del’autrice espagnole Rosa Montero, voici qu’est sorti « La bonne chance » à l’automne 2021 : l’occasion de retrouver celle qui nous a déjà régalés avec sa « Folle du logis » ou bien avec « Le roi transparent » ou bien d’autres encore.

Qu’est-ce qui peut pousser ici Pablo, architecte mondialement reconnu, en route depuis Madrid par un train qui dessert les petites gares jusqu’à la ville où il est attendu pour y donner une conférence, à chercher à revenir sur ses pas en direction du petit village de Pozonegro, à acheter sur le champ un appartement miteux donnant sur la ligne de chemin de fer, et à s’y installer sans donner de nouvelles à qui que ce soit ?

Pablo a un comportement curieux. C’est aussi ce que se dit Raluca, l’autre protagoniste principale de cette histoire, sa voisine dans cet immeuble sans goût ni grâce, dans cet endroit sans absolument aucun intérêt, mais qui décide malgré tout d’aider Pablo dans une sorte de solidarité naturelle : elle va le guider dans le seul supermarché de la ville, où elle est caissière, à effectuer de premiers achats indispensables, et puis ensuite va même lui trouver un travail de mise en rayon dans ce même supermarché – une activité incroyable pour qui jusqu’ici dirigeait un grand cabinet d’architecte avec des commandes venant de partout.

samedi, mai 10, 2014

Des larmes sous la pluie


Des larmes sous la pluie... les fans de Blade Runner y verront un clin d'oeil à cette histoire.

Nous sommes en 2109, sur les États-Unis de la Terre. Les réplicants sont des êtres créés par les humains pour remplir les tâches les plus ingrates, qui peu à peu se sont battus pour acquérir des droits, mais ne sont toutefois pas encore tout à fait intégrés ou acceptés dans la société. Ils naissent à l'âge de 25 ans avec une mémoire artificielle et vivent environ dix ans, puis meurent de la TTT (tumeur totale techno).
Bruna Husky, une réplicante, va s'apercevoir que plusieurs réplicants sont morts dans des crises de folie meurtrière. Elle va alors mener son enquête, avec pour seuls alliés quelques marginaux, et découvrira peu à peu l'existence d'un trafic de mémoires vérolées.
Or Bruna doit faire vite car il lui reste peu de temps à vivre. Ainsi à travers elle, Rosa Montero nous parle de notre mort à tous, de notre vie limitée et de ce que nous pouvons en faire...
Mais Bruna va se trouver confrontée à des êtres dangereux, comme les Suprématistes humains, membres d'un parti politique prônant l'exclusion et l'élimination progressive des réplicants. Ici, la science-fiction met en scène le présent : Rosa Montero évoque le sentiment d'intolérance que connaissent nos sociétés actuelles. Sur d'autres points, et notamment sur les questions environnementales, elle anticipe sur les problèmes auxquels nous risquons d'être bientôt confrontés si nous n'agissons pas rapidement :
"Autour d'eux, tout semblait en glace ou en verre mais il s'agissait en réalité de thermoglass, ce matériau synthétique et incassable capable de créer des ambiances thermiques. Ils marchèrent à travers une reproduction de ce qui avait dû être l'Arctique, avec ses grandes roches glaciaires et ses icebergs brillants qui flottaient sur des mers de cristal, jusqu'à une longue crevasse irrégulière qui séparait les visiteurs d'un lac au bleu intense et de plateformes de glace, le foyer de Melba. Depuis le bord du fossé, on pouvait contempler l'animal, s'il était hors de l'eau et ne s'était pas caché parmi les roches. Mais le mieux était de descendre dans la crevasse. C'est ce que firent Nopal et Husky : ils montèrent sur le tapis roulant comme des touristes appliqués et descendirent entre les parois glissantes et cristallines. Le tapis avançait très lentement et sur les murs de la crevasse, sur cinq écrans successifs qui se confondaient les uns dans les autres, on projetait le film des derniers moments de la Melba d'origine. Réellement, on avait l'impression d'y être, quand on voyait se briser le dernier petit morceau de glace auquel l'ourse voulait s'agripper, l'animal qui nageait de plus en plus lentement, soufflait en s'enfonçant sous la surface, ressortait son museau sombre hors de l'eau dans un effort d'agonisant et poussait un gémissement épouvantable, un grognement entre la fureur et la terreur. Avant de disparaître finalement sous une mer gélatineuse et noire."
J'avoue avoir eu quelques difficultés à me plonger dans les 130 premières pages de ce roman de science-fiction, cependant je me suis par la suite laissée emporter par une intrigue captivante.
Un récit bien construit, avec au centre le thème de la mémoire si cher à l'Espagne actuelle.
Rachel Mihault
Des larmes sous la pluie, Rosa Montero, traduit par Myriam Chirousse, éd. Métailié, 2013

mercredi, mars 19, 2014

"La Hija del Caníbal" de Rosa Montero (1997)

La Hija del Caníbal de Rosa Montero, Espalsa Calpe, 1997

Lucía et son mari partent passer le réveillon à Vienne et, à l'aéroport, au moment d'embarquer, Ramón disparaît... Une demande de rançon émanant d'une mystérieuse organisation, Orgullo Obrero, lui parvient. Avec l'aide et le soutien de deux de ses voisins – l'octogénaire Felix, surnommé Fortuna, et le jeune Adrián -, Lucía tente de comprendre ce qui lui arrive et, surtout, ce qui est arrivé à son mari même si le couple vivait une vie amoureuse peu enthousiasmante.
Le récit est construit à la première personne : Lucía, auteure « ratée » qui écrit pour les enfants, nous raconte son histoire et tous ces états d'âme. A quatre ou cinq reprise, c'est Felix qui prend le relais : il raconte sa vie à Lucía. Il raconte son enfance au sein de la grande famille anarchiste : orphelin, c'est en fait le fameux Durruti qui a pris en main son éducation. Nous suivrons donc la célèbre bande anarchiste espagnole dans son exil sud-américain pendant les années vingt, puis dans les méandres de la guerre civile... Felix nous restitue l'atmosphère de ces années noires auxquelles il a survécu grâce à sa vie de torero et à sa capacité égoïste à vivre sa vie de jeune-homme malgré tout.
Ce roman alterne donc des scènes contemporaines où la recherche de la vérité sur l'enlèvement de Ramón se fait sur un mode parfois un peu burlesque qui fait penser aux films d'Almodovar et des scènes historiques qui peignent la réalité très trouble sur laquelle se fonde l'Histoire et ses mythes. La deuxième partie du roman intègre progressivement de plus en plus d'éléments visant à définir ce que peut être le sens de la vie...
Avec une intrigue qui au départ prend des airs assez burlesques, ce roman est très riche en réflexions qui plongent le lecteur sous la surface des choses, des événements...

Pas moins d'une dizaine de passages ont retenu mon attention, les sélectionner est assez difficile. Chacun en tirera ces propres perles tant il y en a !

P. 52
(…) sucede que en ocasiones no alcanzo a distinguir con nitidez un recuerdo mío del pasado de algo que soñé o imaginé, o incluso de un recuerdo ajeno que alguien me narró vívidamente.”

P. 109
Adrián se plaint auprès de Lucía :
- A mí nunca me preguntas nada. Sólo le consultas a él.
Me lo quedé mirando. En realidas, tenía razón.
  • Vale, bien, te pediré consejo más a menudo. Pero no te lo tomes tan a pecho. Es lógico que Felix tenga mucha más cosas qque contar. Es una de las pocas ventajas que te aporta la vejez, precisamente. Felix está lleno des recuerdos y de palabras interesante; y tú...
  • ¿Y yo?
  • Tú tienes la vida, Adrián, y eso me llena de irritación y de envidia. No te quejes tanto y aprovecha.”

P. 114. Lucía raconte que le surnom de son père, Padre-Caníbal, lui a été donné après que, très jeune homme pendant la guerre, cherchant avec deux camarades à échapper aux franquistes dans la montagne en plein hiver, l'un d'entre eux ayant succombé, ses camarades l'on mangé pour survivre. Parlant d'elle-même, de son histoire personnelle, elle décide de parler à la troisième personne...
Lucía Romero no sabía si el relato de su Padre-Caníbal era auténtico o no, porque había descubierto, ya de mayor, que su propia tendencia inventarse mentiras y vivirlas como si fueran ciertas era un rasgo heredado de su progenitor.”

P. 136, sur l'amour...
De quedarme con Adrían, de convivir con él, probablemente llegaría un momento en el que le odiaría por hablar y masticar al mismo tiempo, como ahora mismo estaba haciendo, llenándolo todo de perdigones de pan et de ssaliva. Pero hoy incluso esa porquería me resultaba enternecedora. No hay en el mundo arbitrarieda mayor ni injusticia más atroz que la del sentimiento.”

P.153 Sur la jeunesse :
A Lucía, en cambio, los jóvenes les producían desasosiego por su impresición: no eran inocentes, sino indeterminados, seres a medio hacer que todavía no habían revelado su capacidad para la grandeza o la miseria, para la solidaridad o la tiranía. Y no es que no fueran ya, dentro de sí, lo que luego serían: egoístas mediocres, o salvadores de la humanidad, o asesinos seriados. Eran todo eso y mucho más, soló que aún no habían cumplido los actos que los construirían públicamente como personas. Hitler fue adolescente, y Jack el Destripador fue adolescente, y Stalin debió de lucir, en su primera edad, una sonrisa deliciosa de adolescente georgiano. De modo que los jóvenes eran una especie de emboscados de sí mismo, identidades camufladas que se iban construyendo con los años, hasta llegar a la culminación final del ser, que es la viejez.”

P.169 Sur la place des femmes dans l'Histoire... Felix nous parle d'une femme du peuple qui l'a recueillie dans le Madrid de la fin des années vingt... et qui peste sur les hommes toujours à courir soit après les femmes soit après des mondes inmaginaires...
Pero a pesar de todas sus protestas, luego daba para la causa todo lo que podía: era tan generosa como soló pueden serlo los pobres. Paquita pertenecía a esa clase de mujeres que se han ido haciendo cargo de la vida cotidiana a lo largo de la historia, mientras los hombres guerreaban y descubrían continentes e inventaban la pólvora y la trigonometría. Si no llegua a ser por ellas, que se ocuparon de gestionar cosas tan vulgares y nimias como la alimentación y la procreación y la realidad, la Humanidad se habría acabado hace milenios.”

P.173 Sur la liberté et sur l'anarchisme, lorsque le jeune Felix annonce à Durriti, son “parrain”, qu'il veut devenir torero...
“ “Me parece muy bien. (…) El anarquismo no es una religión”, dijo Durruti. “Ni es tampoco una obligación que otro puede imponerte, como quien se mete en el Ejército. No. El anarquismo está dentro de uno, es una necesidad del corazón y de la cabeza. Y hay muchas maneras de trabajar para la causa.” ”

P. 197 Sur la guerre...
Toda guerra es abominable; las guerras civiles son, además, perversas. Ya lo habéis visto ahora en Yugoslavia. En España fue también así. Violencia y crueldad hasta la náusea. En la zona republicana, la fragmentación del poder y el caos de las luchas intetinas dificultaron el control de los excesos. En la zona nacional, las atrocidades las cometía un ejército regular y disciplinado con el beneplácito de las autoridades. Para mí est implica un grado y una diferencia, pero no creo que estas sutilezas morales le importen mucho al hombre al que le cortan lentamente las orejas antes de darle un tiro en la cabeza. Con el tiempo he aprendido que un muerto es un muerto en todas partes.”

P. 256 Sur la perception du temps qui passe...
Estuvimos juntos treinta años, hasta que ella me traicionó muriéndose antes que yo, pese a ser más joven. Qué caprichosos somos los humanos: he estado aburriéndote con mi labia y empleando muchísimas horas, como un viejo pesado, para contarte parte de mi vida, y ahora resulta que despacho treita años en un par de frases. Siempre me llamo la atención esa desproporción en el cálculo del tiempo que tenemos todos. (…) De niños, el reloj interno de los humanos está más afinado, va más lento; de mayor, todas tus viejas células se precipitan hacia el fin.”

P. 321 Sur l'harmonie du monde en dépit des apparences de chaos... Felix explique comment, pour survivre au froid en l'absence de leurs géniteurs, les poussins de pinguin se regroupent en formation très serrée au sein de laquelle chaque poussin est toujours en mouvement afin qu'il n'y en ait jamais un qui reste plus de quelques secondes exposé à l'extérieur du groupe...
Lo que te quiero decir con todo esto, Lucía, es que lo que llamamos el Bien está ya presente en la entraña misma de las cosas, en los animales irracionales, en la materia ciega. El mundo no es sólo furor y violenciay caos, sino también esos pingüinos ordenados y fraternales. No hay que tener tanto miedo a la realidad, porque no es sólo terrible, sino también hermosa.”

Une critique de Mikaël Demets pour le Figaro parue en 2006 lors de la sortie de ce roman en français : http://evene.lefigaro.fr/livres/livre/rosa-montero-la-fille-du-cannibale-17773.php?critiques#critique-evene



Et de ce roman a également été tiré un film !


Cette auteure vous intéresse ? Alors vous pouvez lire aussi : Le Roi transparent, de Rosa Montero


lundi, mai 19, 2014

La Comédie du Livre 2014, c'est parti !

29ème comédie du livre


Dans deux jours débutera dans toute la ville de Montpellier la 29ème édition de la Comédie du Livre, qui cette année met à l'honneur les littératures nordiques, les éditions Métailié qui fêtent leurs 35 ans d'existence et Xavier Dorison, scénariste de bd, à qui revient la carte blanche...

C'est dans ce cadre que notre comité de lecture s'est attaché à lire en priorité des œuvres des auteurs hispanophones qui seront présents, à savoir Rosa Montero, Luis Sepulveda et le colombien Santiago Gamboa - tous les trois édités par Métailié -, pour vous proposer nos notes de lecture et vous donner envie de venir les rencontrer...


A noter que Santiago Gamboa sera l'invité de l'Université Paul-Valéry et de l'AFCM pour un long entretien le vendredi 23 mai à 10h à St Charles ! Venez nous y rejoindre ! 

Nous serons également présent lors de la rencontre entre Rosa Montero, Johanna Sinisalo et Thomas Day qui se tiendra le vendredi 23 mais à 14h30 au Centre Rabelais avec pour thème "Roman d'anticipation et critique sociale"...


C'est dans le même esprit que l'association des Amis du Grain des Mots a décidé d'axer ces derniers mois une partie de ses lectures sur les auteurs qui seront présents et ils nous offrent ainsi en ligne un magnifique panel constitué de pas moins de 32 fiches de lecture ! Allez donc farfouiller chez eux : vous y ferez de belles rencontres aussi !

Marc Ossorguine, à la fois président des Amis du Grain des Mots et membre de notre comité de lecture, a lui aussi bien fourni son blog à l'occasion de cette Comédie 2014 ! Allez donc le lire lui aussi......



........ Et que la Comédie commence et qu'elle soit bonne pour vous !


dimanche, octobre 20, 2013

Libros digitales y book trailers


 
Hasta hace un par de años los amantes de la literatura hispanoamericana debían conformarse con las escasas traducciones en francés disponibles en las librerías o aprovechar un viaje a España o a América Latina para comprar ejemplares. Gracias al desarrollo de nuevos soportes electrónicos (Kindle, tabletas, teléfonos móviles, etc.) y a las ventajas de Internet, las principales editoriales en lengua castellana han decidido digitalizar sus fondos y ahora es posible comprar en un solo clic desde El Quijote de Miguel de Cervantes hasta las últimas novedades del mercado editorial. Sitios como www.amazon.fr, www.casadellibro.com, www.buscalibros.cl, www.fnac.es ofrecen  obras de reconocidos autores como Gabriel García Márquez, Mario Vargas Llosa, Isabel Allende, Arturo Pérez-Reverte, Pablo Neruda, Roberto Bolano, entre otros. Algunas tiendas virtuales ofrecen la opción de comprar el libro en papel o directamente en versión digital para descargar.
Algunas editoriales,  como Alfaguara, explican cómo comprar sus obras en formato virtual:
http://www.alfaguara.com/es/ebooks/comprar-un-ebook/#p5


Tanto escritores como editores saben que la promoción de una obra literaria no es fácil. En nuestros días ya no basta con el boca a boca, las entrevistas en medios tradicionales, las ferias literarias ni las visitas a bibliotecas y librerías. Los lectores se han adaptado a las nuevas tecnologías y muchos buscan consejo en las redes sociales y en blogs especializados. Para cautivar a esta audiencia virtual, las editoriales han optado por imitar a los estudios de cine y han comenzado a realizar trailers o videos promocionales de sus libros para despertar el interés de los lectores. Aunque los book trailers se utilizan por lo general para promocionar  obras anglosajonas, el mercado hispano no se ha querido quedar atrás y ha dado sus primeros pasos. A continuación, encontrarán una selección de book trailers en español que circulan por la red.

El ruido de las cosas al caer,  Juan Gabriel Vasquez (Alfaguara)
http://www.youtube.com/watch?v=qWndvCtMERE

El testigo invisible, Carmen Posadas (Planeta)
http://vimeo.com/57687381

El libro de los portales, Laura Gallego (Minotauro)
http://www.youtube.com/watch?v=iqPi9jZu7V0

Mae West y yo, Eduardo Mendicutti ( Tusquets)
http://vimeo.com/22118860

Las lágrimas en la lluvia, Rosa Montero (Seix Barral)

El prisionero del Cielo, Carlos Ruiz Zafon (Planeta)
http://www.lecturalia.com/video/booktrailer-de-el-prisionero-del-cielo

Los corruptores, Jorge Zepeda Patterson (Planeta)

vendredi, février 21, 2014

Víctor del Árbol évoque pour nous le 9ème Hay Festival de Cartagena de India !

La neuvième édition du Hay Festival de Cartagena de Indias s'est tenue entre le 30 janvier et le 2 février dernier sur le thème de “IMAGINA EL MUNDO”.



Comme chaque année, des auteurs venus du monde entier s'y sont retrouvés et parmi eux Ricardo Piglia, Rosa Montero, Joe Sacco, Laura Restrepo, Gael García Bernal, Melania G. Mazzucco, John Boyne, Virginie Despentes, Irvine Welsh, David Foenkinos, Beatriz Preciado, Emmanuel Carrère, Yoani Sanchez, Juan Campanella, Cees Nooteboom, Víctor del Árbol, et beaucoup d'autres encore.


Víctor del Árbol étant venu à Montpellier à quelques reprises ces dernières années, les liens d'amitié se sont noués entre lui et quelques membres de l'AFCM. Sachant qu'il partait à Cartagena, il a promis à Paula Cadenas de nous envoyer quelques lignes décrivant ses impressions de voyage... Voici donc ce joli cadeau spécialement rédigé pour nos lecteurs !

Merci Victor !




El escritor, este escritor que habita en mí, tiene vocación de pájaro, no sé qué clase de pájaro, de los que vuelan al menos. Vocación errante, de aire, en busca de destinos y tiempos en los que posar la mirada. No una mirada en lontananza, no la mirada pasiva del testigo. Yo viajo para quedarme antes de continuar, viajo para aprender y desaprender lo sabido. Viajo porque, como quien sueña, el mundo y los Hombres son mi camino. Con esta declaración de intenciones que se van de mis ojos a mis dedos, de mi corazón a mis palabras escritas, me presento en Colombia, llevando a Álvaro Mutis en mi bolsillo. Con esa vocación de aire que me enseñaron de chico, acaricio infantilmente el muro de la casa de Márquez, como quien acaricia el lomo de un gran ser durmiente.
La palabra escrita nunca es suficiente, cierto, no puede explicar el aceleramiento del pulso cuando, sentado en el baluarte de San Lorenzo, siento que la noche me envuelve como una capa de horizontes por descubrir. Y aun así, solo me queda escribirlo, antes de sentir en las alas la llamada, otra vez, del viento.
Que lo disfruten conmigo.
Víctor del Árbol

Pour en profiter, donc, pour vivre le Hay Festival au rythme de Víctor del Árbol, rendez-vous sur le blog de l'auteur : Crónica del amanecer o mi experiencia en el Hay Festival !

Et pour nos lecteurs non-hispanophones, voici une version française...

L'écrivain, cet écrivain qui m'habite, a la vocation de l'oiseau, je ne sais pas de quel genre d'oiseau, de ceux qui volent en tout cas. Vocation errante, poussée par le vent, à la recherche de destins et d'époques sur lesquels poser le regard. Pas un regard dans le lointain, pas le regard passif du témoin. Je voyage pour m'arrêter avant de continuer, je voyage pour apprendre et désapprendre ce que je sais. Je voyage parce que, comme dans les rêves, le monde et les Hommes sont mon chemin. Avec cette déclaration d'intention qui va de mes yeux à mes doigts, de mon cœur aux mots que j'écris, j'arrive en Colombie, Álvaro Mutis dans ma poche. Et, avec cet air de ne pas y toucher qui vient de mon enfance, tel un gosse, je caresse le mur de la maison de Márquez, comme on caresse le flanc d'un géant endormi.
Les mots écrits ne suffisent jamais, c'est certain, ils ne peuvent pas expliquer l'accélération de mon pouls lorsque, assis dans la citadelle de San Lorenzo, je sens que la nuit m'enveloppe telle une cape d'horizons encore à découvrir. Et, pourtant, je ne peux que les écrire, avant de sentir dans mes ailes, une fois encore, l'appel du vent.
Venez donc vous régaler avec moi.
Víctor del Árbol
(Traduction de Laurence Holvoet)

Si cet auteur vous intéresse, vous pouvez aussi lire nos précédents articles :