samedi, octobre 28, 2017

Soirée "Darío Jaramillo" le 17 novembre 2017 au Gazette Café

Chers amis,
Nous vous invitons à nous retrouver pour la prochaine rencontre publique que nous organiserons, la première de la Saison 3 des Collecteurs !
Elle aura lieu le vendredi 17 novembre à 18h
au Gazette Café
6 rue Levat à Montpellier (tram station Gare)
et vous permettra de faire connaissance avec les Editions Yovana,

dimanche, octobre 08, 2017

« L’homme de miel » d’Olivier Martinelli (France)

Jeudi dernier, chez Sauramps, une rencontre était organisée avec Olivier Martinelli à l’occasion de la sortie de son nouveau livre paru chez Christophe Lucquin Éditeur. D’ordinaire, Olivier, fan de Salinger et de Fante, est un auteur de romans et de nouvelles. Là, c’est plutôt un petit ovni qu’il est venu nous offrir…

"Un privé à Tanger" d’Emmanuel Hocquard (France)

Toujours autant de plaisir à relire cet ensemble de texte qui font de la poésie un genre de la modernité, de la curiosité, de l’appréhension du vécu, de la vie avec toutes ses variantes et ses aspects déroutants ou familiers. Belle initiative d’avoir réimprimé en poche en point Seuil il y a trois ans ce livre mythique qui concilie les lectorats les plus divers des chercheurs d’histoires et des adeptes de l’érudition tout en étant face à une écriture généreuse et intime, face à la mémoire et à l’amitié et à la vie en poésie. Textes courts, de formes diverses, mêlant réflexion et mémoire, ce livre est un monument dans l’histoire poétique contemporaine. Il y a un indéniable style et art de conter les anecdotes aussi bien que le plus vital de l’existence. Un privé à Tanger est une enquête sur soi et la poésie et sur ce qui est le plus marquant dans une vie, des souvenirs à la construction d’une personnalité. Emmanuel Hocquard a par sa démarche eu une influence déterminante pour la poésie française notamment avec sa maison d’édition Orange Export LTD. Nombre de ses livres sont à conseiller, chez P.O. L., tel Ma Haie (2001).

"Sentiments au cœur" de Balla Ngom (France / Sénégal)

Le titre pourrait paraître naïf, mais pas du tout en fait, car ce que l’on reprochait à Ivan Bounine, poète et nouvelliste russe prix Nobel de littérature, c'était de s’attacher aux passions qui faisaient sens à toutes vies. Car rien n'est plus essentiel que notre vie intime si difficile à décrire et à exprimer.

Balla Ngom réussit une œuvre fort réussie, ne tombant pas dans la facilité, toujours en nuance et sous tension.

mercredi, octobre 04, 2017

"Abigaël" de Magda Szabó (Hongrie)

Très troublant roman de Magda Szabó écrit en 1970, publié en français à l’occasion du centenaire de la romancière.
Avec un style si particulier faisant contraster la vie Budapestoise avec la vie recluse de Matula, institution calviniste très rude. C’est ici l’art du secret, du courage, de la résistance, de la solidarité en cette période abominable de la deuxième guerre mondiale et du nazisme. Les vrais héros sont discrets, attentifs, prévoyants, imaginatifs et dans ces dures épreuves, des êtres justes veillent à la justice et à la sauvegarde des personnes.

lundi, septembre 25, 2017

"Après l’hiver" de Guadalupe Nettel (Mexique)

J’en ai parlé hier samedi, lors de la première réunion des Collecteurs saison 3 ! Je ne l’avais pas encore terminé, mais c’est désormais chose faite…
Alors, voilà ce qu’en dit l’éditeur :
"Claudio, exilé cubain de New York, a une seule passion : éviter les passions. Cecilia est une jeune Mexicaine mélancolique installée à Paris, vaguement étudiante, vaguement éprise de son voisin, mais complètement solitaire. Chapitre après chapitre, leurs voix singulières s’entremêlent et invitent le lecteur à les saisir dans tout ce qui fait leur être au monde : goûts, petites névroses, passé obsédant. Chacun d’eux traîne des deuils, des blessures, des ruptures. Lorsque le hasard les fait se rencontrer à Paris, nous attendons, haletants, de savoir si ces êtres de mots et de douleurs parviendront à s’aimer au-delà de leurs contradictions.

jeudi, septembre 21, 2017

"La distance qui nous sépare" de Renato Cisneros (Pérou)

4ème roman de ce jeune auteur péruvien de 41 ans, également journaliste et poète, qui vit à Madrid. C’est un livre qu’il portait en lui depuis une dizaine d’années et c’est sans doute la lecture, notamment, de « Lettre au père » de Kafka et de « L’invention de la solitude » de Paul Auster qui en ont été l’élément déclencheur.
Cette passionnante et douloureuse enquête est née de blessures intimes : la perte de son père alors qu’il n’avait que 18 ans. Un père qui voulait tout contrôler, façonner ses enfants à son image, qui entretenait deux familles, un père qui n’était pas n’importe quel père mais le tout puissant général Cisneros Vizquerra, « El Gaucho Cisneros ». Il lui fallait savoir qui était vraiment ce père, tenter de le comprendre pour pouvoir avancer.
P 232 : « je ne parviendrai jamais à résoudre le grand paradoxe que fut mon père, à me débarrasser de ce boulet dont le poids n’a cessé d’augmenter sur mes épaules jusqu’à les déformer »
Raconter l’histoire de cet homme c’est d’abord parler de ce jeune péruvien exilé avec sa famille à Buenos Aires dans les années 30, introverti, passionné par la danse et la musique, qui est envoyé à l’école militaire où il est le condisciple de Videla et d’autres futurs génocidaires.

"Le livre que je ne voulais pas écrire" d'Erwan Larher (France)

Il ne voulait pas l’écrire, ce livre mais il ne pouvait pas ne pas l’écrire. Et il nous arrive comme un coup de poing dans la figure qui vous laisse K.O. C’est que lui, Erwan Larher, fan de rock depuis toujours, était au Bataclan le 13 novembre 2015. Écrivain, auteur notamment de « Marguerite n’aime pas ses fesses » (2016) et de « L’abandon du mâle en milieu hostile » (2013) il a vécu ces heures d’enfer et en est sorti vivant, sérieusement blessé mais vivant. Poussé par ses amis qui lui disaient que son « devoir » était de témoigner, il a beaucoup hésité puis, sans doute parce que c’était une nécessité profonde, viscérale, il a fini par se dire qu’il ne pouvait se dérober.
Mais comment trouver le ton juste, sans tomber dans le larmoyant ou le voyeurisme (et pourtant…) Comment traduire ce qui est de l’ordre de l’indicible. Il dit qu’il court après ce livre, qu’il doit « le dompter. L’apprivoiser. » Et que « sans cesse il se dérobe. » En fait, il va « écrire autour » de ce drame, « Écrire parce que tu n’as pas le choix, porté par une force qui te dépasse ; autour parce que tu es romancier et non chroniqueur, parce que tu ne peux façonner un texte qu’en appétant faire littérature. Ni témoignage ni récit, donc. Inventer autre chose. Forme. Langue. »

dimanche, août 06, 2017

"L'homme qui plantait des arbres", de Jean Giono (France)

Vous connaissez certainement l'histoire du colibri qui participe activement à éteindre un feu de forêt en amenant quelques gouttes d'eau dans son bec, popularisée par Pierre Rabhi...
mais connaissez-vous celle de l'homme qui plantait des arbres ?
Si ce n'est pas le cas, je vous invite très sincèrement à la lire

mercredi, juillet 26, 2017

"Femme du monde", de Didier Goupil (France)

C’est un livre que peut-être on ne trouve plus dans les librairies que je viens de retrouver dans ma bibliothèque. Un de ces livres qu’on découvre par hasard, et qu’on oublie plus, et qui vous obsède. 105 petites pages racontent l’histoire de Madame, une vieille dame qui vit au Ritz à Paris, aime le thé et les bains brûlants, se promène dans Paris sur les traces de Proust et de Racine, reçoit tous les jours un coup de fil de sa petite nièce.
Madame est diaphane, elle a traversé le vingtième siècle légère comme une ombre, femme du monde et femme du Monde et elle porte en elle les ombres du passé, d’un passé terrible qui nous est révélé peu à peu et qui est aussi le nôtre.

vendredi, juillet 07, 2017

"In Utero" de Julien Blanc-Gras (France)

Dans « La Femme Brouillon » publié en septembre 2016 à la Contre Allée Amandine Dhée parlait avec beaucoup de force et de justesse associées à une belle pointe d’humour de la grossesse, de la difficulté d’être à la fois femme et mère, de « la violence d’être habitée par un autre », de la peur d’être dépossédée de son identité, de celle aussi de ne pas être une bonne mère et de son refus de n’être que cela. C’est un livre qui nous avait beaucoup plus ici et dont Laurence avait parlé avec enthousiasme.
Si je rappelle cela c’est que je viens de lire « In Utero » de Julien Blanc-Gras publié en 2015 au Diable Vauvert et réédité en Livre de Poche. Si le titre n’est pas génial, ...

samedi, juin 24, 2017

"Mon citronnier" de Samantha Barendson (France)

Samantha Barendson est née en 1976 en Espagne, de père italien et de mère argentine. Elle écrit en français, en espagnol et en italien. Elle est poète mais aussi romancière depuis peu, puisqu'elle vient de publier son premier roman en janvier 2017, Mon citronnier.
Après avoir lu l'anthologie poétique Los cuerpos del delito, de Alfons Cervera, elle est tellement fascinée qu'elle décide de lui répondre et publie son premier recueil, en édition bilingue espagnol-français, Los delitos del cuerpo-Les délits du corps (en 2011, chez Christophe Chomant Editeur).
En 2015 elle reçoit le prix René Leynaud pour son recueil Le citronnier : il s'agit d'une enquête poétique où elle part sur les traces de son père, Francisco Barendson, décédé lorsqu'elle avait deux ans.
Mon citronnier est l'histoire romancée de cette même enquête-quête identitaire : à travers les témoignages de membres de sa famille, d'amis, d'anciennes connaissances... elle dessine peu à peu un portrait de son papa disparu.

jeudi, juin 08, 2017

"Les disparus" de Patricio Sanchez Rojas (France-Chili)

Patricio Sanchez Rojas est poète, enseignant et traducteur franco-chilien. 
 
Son dernier recueil, Les disparus, est un hommage aux victimes de la dictature de Pinochet.
Il évoque la nostalgie du bonheur des jeunes années, le temps qui passe, la douleur de l'exil. Il s'élève contre les injustices et dénonce l'impunité dont bénéficient les bourreaux. 
 
Extrait, avec ce poème intitulé

mardi, mai 30, 2017

« Celui qui doute » d’Emmanuelle Bessot (France)

Ce roman est le nouvel objet littéraire non identifié des Éditions Yovana dont on peut désormais penser que c’est la marque de fabrique !
Après la poésie autobiographique de «Et ton absence se fera chair » de la marocaine Siham Bouhlal, le carnet de voyage intérieur de « La Solitude du Quetzal » du français Jacky Essirard et le curieux petit livre de bord d’« Empreintes » de la québecoise Christine Gilliet (dont je vous parlerai très bientôt), nous voici, avec « Celui qui doute » d’Emmanuelle Bessot, face à un roman anthropologique !
« Hommage à la culture lakota et troublante enquête anthropologique sur nos origines, Celui-qui-Doute nous entraîne dans une épopée haletante à travers les continents et les âges. » nous éclaire l’éditeur.

mardi, mai 09, 2017

« La nuit je mens » de Cathy Galliègue (France – Guyane)

Avec un style simple et direct, Cathy Galliègue nous entraîne à la vitesse de la lumière à travers une double histoire d’amour. De ces sortes d’amour qui entraînent tellement loin à l’intérieur de soi et de l’autre que la vie quotidienne passe très vite au second plan.
Mathilde vit une très belle histoire avec Gaspard, un garçon parfait, parfaitement amoureux d’elle. Cette histoire serait complètement parfaite selon Mathilde si elle se délocalisait en Italie où vit la famille de Gaspard. Mais Mathilde a connu un autre grand amour.