mardi, avril 19, 2016

« Théodose le Petit » de Răzvan Rădulescu (Roumanie)

« Théodose le Petit » de Răzvan Rădulescu
traduit du roumain
par Philippe Loubière
Zulma


Un roman bien singulier que ce « Théodose le Petit » : Fable ou conte autour des luttes intestines du pouvoir avec toujours un humour acéré et des personnages hauts en couleur usant de stratégie et en quêtes machiavéliques virant à l’absurde, non d’un « jeu de massacre » à la Eugène Ionesco, mais tout de même cruel bien que l’auteur prenne le parti plutôt de rire de ce monde burlesque.

« Sept hiboux » de Gyula Krúdy (Hongrie)

« Sept hiboux » de Gyula Krúdy (Hongrie)
Roman traduit du hongrois
Par Gabrielle Waltrin
Editions des Syrtes

Direction Budapest où deux auteurs de deux générations différentes tentent de naviguer dans le monde littéraire avec ses codes et ce charme parfois suranné.
Gyula Krúdy est un magicien : prolifique romancier, il a l’art de nous faire vivre les heurs et malheurs d’hommes exaltés, de femmes parfois sentimentales, mais des personnages non monolithiques, avec qui on partage toute une atmosphère de Mitteleuropa, d’histoires personnelles avec une présence de femmes écrivaines bien réelle, car Krúdy fait référence à un monde qui a bel et bien existé et il leur donne une place importante ; elles ne sont pas que muses, tous les noms cités sont réels.

lundi, avril 11, 2016

« Tout est halluciné » de Hyam Yared (Liban)


Dans "Tout est Halluciné", dernier roman de Hyam Yared, nous sommes confrontés à l’énigme que subit l’héroïne du roman Justine, « née à cinq ans » suite à un coma et une amnésie. Entre quête initiatique d’une réalité voilée d’Egypte au Liban, dans l’étrangeté d’un père et d’une tante protecteurs, dans une vie semée de dangers et de non-dits, dans l’alcôve de secrets bien gardés, nous sommes, Justine et nous, lecteurs, toujours en retard, toujours dupes. Emportés que nous sommes par la quête de Justine de sa réalité mystérieuse, nous demeurons fétus de paille emportés par la violence de la réalité entre histoire personnelle et histoire collective de ce Moyen-Orient que nous avons, nous occidentaux, du mal à appréhender.
Avec brio et le talent de nous tenir en haleine, Hyam Yared signe, dans ce quatrième roman, une histoire singulière avec en toile de fond des réalités du Machrek, des nostalgies du règne du Byzance du père, et les espoirs déçus de la jeunesse quant aux printemps arabes.