vendredi, avril 03, 2015

"La Maison des chagrins", de Víctor Del Árbol

En faisant un tour de notre blog, Version Libre, à la recherche des billets parlant de Víctor Del Árbol*, nous nous rendons compte que nous avons bizarrement zappé "La Maison des chagrins", traduit par Claude Bleton, et qui est paru chez Actes Sud en 2013 !

Ce n'est pas faute pourtant de l'avoir lu et apprécié ! Il est même venu nous en parler au Grain des Mots en novembre 2013, et l'enregistrement de la rencontre est disponible !
Mais tout de même, réparons en quelques mots cet oubli bizarre...
Voilà tout d'abord ce qu'en disent les éditeurs :
"Eduardo tente de survivre dans un appartement sans âme, grâce à l’alcool et aux psychotropes que lui prescrit la psychiatre chargée de sa réinsertion. Il vient de purger une peine de prison pour le meurtre du chauffard qui a tué sa femme et sa fille, voilà quatorze ans. Peintre autrefois coté, il gagne sa vie en exécutant à la chaîne des portraits anonymes que sa galeriste place dans les grandes surfaces. Un jour, celle-ci lui transmet une bien étrange commande : une célèbre violoniste lui demande de réaliser le portrait de l’homme qui a tué son fils. Elle veut pouvoir déchiffrer sous les traits de l’homme les caractéristiques de l’assassin. Unis dans la même douleur, la commanditaire et l’artiste ouvrent bientôt la boîte de Pandore, déchaînant tous les démons qui s’y trouvaient enfouis.
Le pinceau d’Eduardo met au jour une galerie d’êtres tourmentés, enfermés dans un drame qui a figé leur existence : un jeune Chinois androgyne qui fait commerce de son corps, un fils de combattant de l’OAS enrichi par le gaz et le pétrole d’Alger, un ex-agent de la police politique de Pinochet, un Arménien sans foi ni loi, une jeune fille abusée par l’amant de sa mère, un mercenaire soufi… Autant de personnages qui hantent la maison des chagrins, pris au piège d’une vengeance désespérée et d’un hasard qui n’est que l’autre nom du destin.
Assemblant sous les yeux du lecteur les mille et une pièces d’un terrifiant puzzle, Víctor del Árbol signe un roman vertigineux de maîtrise, glaçant de noirceur et désarmant d’humanité."
Et ce dont je me souviens de cette lecture :
Le foisonnement des personnages est étonnant. Victimes des hasards parfois noirs de la vie, ils sont souvent animés par l'amour, par la haine et puis par le désir de vengeance. Certains sont directs et d'autres mûrissent lentement leur revanche... Chacun a ses raisons, et à bien y réfléchir, elles sont souvent "bonnes"... Mais ce qu'ils en font est souvent impitoyable ! En tout cas, on ne s'ennuie pas, et si les "hasards" qui construisent progressivement la cohérence du récit sont des artifices romanesques, cela n'enlève rien à la stupeur qui nous prend au fur et à mesure des découvertes que nous faisons.
Voilà ! L'oubli est réparé;o) !



"La Maison des chagrins", de Víctor Del Árbol, traduit par Claude Bleton, Actes Sud, 2013, 475 pages.
En espagnol : "Respirar por la herida" Víctor Del Árbol, Editorial Alrevés, 2013.


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