mardi, juin 24, 2014

"La Isla Celeste" de Sara Rosenberg

De l'écrivaine argentine Sara Rosenberg, les adultes francophones ont pu découvrir il y a un an "Un fil rouge" (Ed. La Contre Allée), magistral récit sur les blessures de la dictature dont l'écrivaine fut elle-même victime. Les adultes hispanophones ont peut-­être eu l'occasion de lire "Un hilo rojo", Cuaderno de invierno (Ed. Espas Calpe) ou Contraluz (Ed. Siruela).



Les plus jeunes hispanophones, en esprit ou en âge, peuvent quant à eux découvrir "La Isla Celeste", une histoire poétique et militante illustrée de dessins de l'auteure elle-­même.




"La Isla Celeste" s'appelle ainsi car elle est toute bleue. Entièrement bleue. Comme le ciel, avec toutes les nuances de bleu. Bleus sont les arbres qui y poussent et les animaux qui y vivent. Au delà de sa couleur, l'île n'est pas ordinaire, car elle éprouve des émotions et peut être triste ou joyeuse. Toute petite et délaissée par les navires qui passent au large elle est un refuge pour les animaux qui y vivent et avec lesquels elle parle.

Céleste ne connaît pas les couleurs. Elle les voit de loin en loin, sur les navires qui n'abordent jamais ses côtes. Mais elle voudrait tant connaître les couleurs qu'elle en devient triste. Son désir envahissant pour ce qu'elle n'a pas la rend si triste que sa tristesse devient contagieuse.

Les animaux vont alors décider de chercher pour elle les couleurs et lui en font a surprise. Petit à petit Céleste prend des couleurs, fleurs et plumages se parent de toute la gamme de l'arc­-en-­ciel Iris. Heureusement, un petit coin de l'île a été conservé tout bleu et cela sauvera la baleine Ismael.

Mais tant de couleur finit par attirer l'attention... et une jour débarque un humain plein de projetspour l'île de toutes les couleurs... pleins de projets menaçants... les habitants de l'île auront plusd'un tour à jouer aux promoteur séduit par les couleurs, mais cela suffira-­t­-il à conjurer le danger ?

Une fable qui parle de désir et d'ambition, d'écologie et de solidarité, dont la clarté de la langue est fort bien adaptée à de jeunes lecteurs ou auditeurs (à partir de 8 ans pour l'éditeur) mais qui peut aussi enrichir bien des plus grands. Des bien plus grands même.



Vous aurez sans doute du mal à trouver "La Isla Celeste" dans les librairies hexagonales, mais il suffit d'un voyage en terres hispaniques, réel ou virtuel, pour prendre la mer dans ces eaux où vous croiserez peut-­être aussi Maurice Sendak et Max et ses maxi­monstres...


Marc Ossorguine (et son blog foisonnant !)

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