dimanche, avril 15, 2012

Ce que savent les baleines


Pino Cacucci est un écrivain, scénariste et traducteur italien, né en 1955.
Il a grandi en Italie, puis il a vécu à Paris et à Barcelone. Ensuite il a beaucoup voyagé en Amérique Latine et en particulier au Mexique.
Il a publié de nombreux livres de fiction et des essais. Il collabore aussi à différents journaux et revues. Il est également traducteur et il a traduit de nombreux auteurs latino-américains, notamment l'écrivain mexicain Paco Ignacio Taibo II, qui a d'ailleurs fait de lui un personnage de l'un de ses romans.
Il a écrit des romans entre polar, critique politique et récit de voyage, dont il situe souvent l'action au Mexique. On y trouve tout à la fois une description de la réalité sociale, politique, historique et géographique du Mexique.
Il a obtenu de nombreux prix littéraires, et le prix de l’Institut Cervantès pour la meilleure traduction en 2002.
En 2010, pour
Ce que savent les baleines, il a obtenu le Prix de littérature d’aventure Emilio Salgari et le Prix de littérature de voyage de la ville de Palestrina.

Ce que savent les baleines (traduit de l'italien par Lise Chapuis, éd. Christian Bourgois, 2009 ; 2012 pour la traduction française) :
c'est un récit de voyage.
Un voyage de plus de 2 000 km à travers la péninsule de la Basse-Californie.
Pino Cacucci parcourt la péninsule depuis la ville de La Paz jusqu'à la ville-frontière de Tijuana. Et il nous raconte la beauté des paysages, des anecdotes historiques, l'histoire ancienne des indiens de la région et la conquête espagnole, les missions jésuites, et aussi la vie des baleines qui viennent se reproduire dans ce qui est aujourd'hui un sanctuaire. Car le Mexique a été le premier pays à instaurer des espaces pour les protéger.

Il nous offre à la fois de superbes descriptions des paysages et un récit de voyage, qui donne vraiment envie de le suivre:
"j'ai préféré commencer le voyage depuis La Paz, capitale de la Baja California Sur, insidieuse et paisible, où j'ai redécouvert une habitude inconnue dans les villes italiennes : il suffit de poser à peine un pied en dehors du trottoir pour que la situation s'arrête comme par enchantement ; les automobilistes vous regardent en essayant de comprendre si vous avez ou non l'intention de traverser, et il m'est parfois arrivé de le faire rien que pour ne pas les décevoir. C'est un des nombreux détails qui font de la Baja Sur un endroit tranquille et accueillant, au rythme relax, pas trop peuplé, avec des petites villes à taille d'homme -et non d'automobile- où énormément de gens des Etats-Unis et du Canada viennent passer l'hiver et se fixent définitivement."
C'est également un plaidoyer pour le respect de la nature :
"A la base, il y a toujours le profit, y compris celui qui dérive de l'évacuation clandestine de déchets  toxiques, mais surtout l'usage quotidien de pesticides et d'une infinité de substances polluantes qui finissent, tôt ou tard, à la mer. Nous avons fait de l'économie le but suprême, unique, et envoyé au diable tout le reste, y compris les baleines. [...] L'expression la plus extrême de notre folie est que l'on considère comme sages ceux qui placent les considérations économiques au-dessus de tout et que l'on se moque de ceux qui voient la folie de ce système de valeurs et le taxent de peu réaliste."
N'hésitez pas à suivre Pino Cacucci en Baja California, je vous le recommande !
Rachel Mihault
 





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

N'hésitez pas à nous faire part de votre avis !